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Cliché Jacques Enrietti © Archives Monte-Carlo S.B.M

Chic et intemporel, le palace Monte-Carlo Beach a accueilli tout le gotha depuis près d’un siècle.

 

Le Monte-Carlo Beach est né dans les années folles. Une époque où la « garçonne », jeune femme moderne, s’émancipe, où Coco Chanel raccourcit les jupes et lance la mode du bronzage. Une époque, surtout, où la pratique des bains de mer d’agrément devient estivale… Pour répondre aux nouvelles envies de sa clientèle, la Société des Bains de Mer propose alors, à deux pas du Monte-Carlo Country Club, un complexe de loisirs et un hôtel « les pieds dans l’eau » : l’Hôtel de la plage, devenu le Monte-Carlo Beach Hotel. Placé au milieu de la pinède, il abrite une plage et une piscine olympique d’eau de mer.

La soirée de lancement, organisée le 16 juillet 1928, par la chroniqueuse mondaine et écrivaine américaine Elsa Maxwell, est délirante. « Dès le matin, on vit arriver sur la mer d’étranges embarcations en provenance de Cannes, Juan-les-Pins, le Cap Ferrat, Beaulieu, Cap Martin et Menton : yachts décorés de bannières médiévales, « House-boats » à bord desquels reposaient de jeunes beautés nonchalamment alanguies sur d’épais coussins, fiers voiliers, bateaux à moteur remorquant des gladiateurs sur skis nautiques, etc… » raconte-t-on à la Société des bains de mer. « Les invités avaient choisi de se costumer, certains avaient peint des couleurs de guerre directement sur leur peau, d’autres étaient vêtus de maillots empruntés aux Ballets Russes ou avaient teinté leur peau couleur ébène… » Une soirée mondaine qui permet au Monte-Carlo Beach Hotel de s’imposer immédiatement comme le rendez-vous de l’élite artistique, musicale et culturelle. Cela ne s’est pas démenti depuis.

© Archives Monte-Carlo S.B.M
© Archives Monte-Carlo S.B.M

Marlène Dietrich, Noureev ou encore Gloria Swanson aimaient y séjourner. Charlie Chaplin, venu en Principauté présenter son film Les lumières de la ville, a fait une halte au Monte-Carlo Beach. On y croisa Sir Winston Churchill, Maria Callas ou encore l’acteur français Jean-Paul Belmondo…

Conçu par l’architecte Roger Séassal, l’hôtel est conçu à la manière des villas californiennes, dans un style Art Déco très pur. Avec seulement 40 chambres, son solarium, ses tentes et ses bungalows, l’établissement possède l’échelle intime des grandes adresses de charme.  D’autant plus, que la SBM aménagea la pointe de la Vigie qui fut entièrement rénovée et redécorée à l’intérieur à de nombreuses reprises. Revisitée par l’architecte designer India Mahdavi, sa décoration intérieure s’inspire des visions colorées de Matisse, du graphisme des photographies de George Hoynigen-Huene et du Riva, ce canot à moteur symbole d’une certaine époque insouciante sur la Riviera.

Le restaurant Elsa du Monte-Carlo Beach – en hommage à la chroniqueuse Elsa Maxwell qui inspira la SBM -est le premier restaurant gastronomique de la région PACA à avoir obtenu la certification « Bio ». En 2024, il a été placé sous la direction de Marcel Ravin. Le Chef doublement étoilé au restaurant le Blue Bay Marcel Ravin, à quelques pas de là, y a ouvert un nouveau chapitre intitulé un « Jardin Marin ». La carte d’Elsa mêle avec audace les saveurs de la mer et de la terre du sud gorgée de soleil, s’inscrivant dans une démarche responsable et fidèle à l’ADN d’Elsa, qui fait la part belle au local. Le Monte-Carlo Beach propose également deux autres restaurants : La Vigie Monte-Carlo et le Deck.

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Société des Bains de Mer

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