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Le groupe monégasque Venturi est pionnier de la mobilité électrique. Après avoir battu des records de monde de vitesse sur deux roues et quatre roues électriques, Venturi part à la conquête de l’espace.

Depuis son rachat en 2000 par l’homme d’affaires monégasque Gildo Pallanca Pastor, le constructeur Venturi Automobiles a pris résolument le virage de l’électrique, cessant la fabrication de véhicules thermiques.

Son propriétaire s’est entouré de l’ancien ingénieur d’Ayrton Senna, Gérard Ducarouge, et a initié des expéditions permettant de tester ses véhicules comme « Shangaï to Paris ». Son VBB-3 « bullet car » a ainsi établi en 2016 le record du monde de 548 km/h sur les déserts de sel de l’Utah, aux États-Unis.

© Venturi
© Venturi

Fin 2021, Venturi a battu 21 records du monde de vitesse, cette fois-ci en moto électrique! Sur la piste de Space Florida au Kennedy Space Center (Etats-Unis), le sextuple champion du monde de moto Max Biaggi et sa Voxan Wattman ont accroché à leur palmarès le prestigieux record de vitesse en catégorie moto électrique semi-carénée de plus de 300 kilos, avec 455,737 km/h (283,182 mph). Le compteur de la Wattman est monté jusqu’à 470,257 km/h (292,204 mph) en vitesse instantanée. Max Biaggi et sa monture ont ainsi fait mieux qu’en 2020 où ils avaient décroché 11 records du monde sur la piste de l’aéroport français de Châteauroux. Dotée d’un carénage aérodynamique et d’un moteur à aimant de 367 chevaux, la Voxan Wattman a la particularité d’avoir été conçue en grande partie grâce au numérique.

Le constructeur monégasque figure aussi parmi les pionniers de la Formule E, en ayant aligné ses monoplaces 100% électriques sur la grille de départ des premiers e-Prix. Bilan: 8 victoires, 13 podiums et une deuxième place au championnat du monde 2021-2022, juste avant de se retirer.

© Venturi
© Venturi

Comme Gildo, ses équipes sont animées d’une foi et d’un déterminisme incroyables. Ils m’ont dit ‘on a frôlé les 600 km/h sur 4 roues, maintenant on veut flirter avec les 400 km/h sur 2 roues, rien ne pourra nous arrêter’ ! Ces records font de moi un homme heureux ! Je suis fier de l’équipe et ravi de ramener ces titres à Monaco !

Max Biaggi, pilote de la Voxan Wattman

Basé à Monaco, Venturi a également inventé Antarctica, le premier véhicule électrique d’exploration polaire « zéro émission », capable de résister à des températures allant jusqu’à -50°C. Rattaché à la station antarctique Princess Elisabeth Antarctica, il permet aux équipes scientifiques d’effectuer leurs missions sans effet perturbateur sur l’environnement.

© Venturi / Sarah Del Ben
© Venturi

Aujourd’hui, Venturi s’est lancé un nouveau challenge: la conquête spatiale. En collaboration avec Venturi Lab (Suisse) et Venturi Astrolab (États-Unis), l’entreprise développe des technologies de mobilité pour la Lune et Mars, comme le rover non pressurisé et interplanétaire FLEX (Flexible Logistics and Exploration). Grâce à un accord signé en 2023 avec Space X, l’entreprise d’Elon Musk, FLEX prendra la direction de l’espace courant 2026, transporté dans le lanceur Starship. Il pourrait bien devenir alors « le rover le plus grand et le plus performant jamais envoyé sur la Lune », comme l’ambitionne Gildo Pastor. Venturi espère également participer au programme d’explorations habitées sur la Lune puis sur Mars baptisé Missions Artemis. « Le cahier des charges de l’agence spatiale américaine impose une multitude de défis. FLEX devra être fiable sur le très long-terme, soutenir des températures comprises entre -90°C et -230°C, résister aux radiations ou bien encore pouvoir opérer deux semaines dans l’obscurité du pôle Sud de la Lune », précise l’entrepreneur monégasque.

« Je tiens à hisser le drapeau monégasque toujours plus haut »

Gildo Pastor, président de Venturi et de Venturi Lab.

© Venturi
© Venturi

Flex, dont une copie a été présente au Prince Albert, devra à la fois «pouvoir se déplacer de manière semi-autonome, être piloté par les astronautes à bord, être piloté depuis la future station en orbite lunaire, mais aussi depuis la Terre. » « L’objectif est de bâtir des structures sur la Lune, à l’intérieur desquelles il sera possible de construire les engins permettant de décoller pour Mars», indique l’entrepreneur monégasque, qui va proposer à plus court terme ses services à l’ESA « pour construire un véhicule européen capable d’explorer la Lune. »

En savoir plus : https://www.venturi.com/fr/news/de-monaco-a-la-lune/

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