18 ans après Shenmue 2, les fans de la série ont enfin pu retrouver l’univers du titre mythique avec la sortie du troisième opus, fin 2019.
Shibuya Productions avait fait sensation en juin 2015, à l’E3 de Los Angeles, en annonçant la production de Shenmue III.
Une campagne de crowdfunding (financement participatif) avait alors permis de rassembler plusieurs millions de dollars en quelques heures seulement – établissant un record de 6,3 millions de dollars et près de 70 000 contributeurs – pour le développement du jeu. La campagne de financement de Shenmue III constitue un succès sans précédent et la popularité du titre, acclamé à travers le monde depuis ses deux premiers volets, n’y est pas étrangère.
Pourtant aujourd’hui cette production made in Monaco pourrait quasiment être qualifiée d’indépendante, tant l’écart de budget est important avec le premier Shenmue, considéré à l’époque comme un blockbuster du gaming avec ses 70 millions d’euros de budget. Le nouvel épisode de Shenmue reste fidèle à ses origines : le premier jeu d’action RPG en monde ouvert de l’Histoire conserve son atmosphère unique avec un scenario immersif, des cinématiques dynamiques, des combats réalistes et des mini-jeux originaux.
Sortis respectivement en 1999 et 2001 sur la console Dreamcast, Shenmue et Shenmue II reconstituaient des lieux réels – le port de Yokosuka puis la ville de Hongkong – avec une immersion dans la vie quotidienne dans un monde en trois dimensions. Une inspiration pour les références plus récentes, le célèbre Grand Theft Auto en tête.
L’histoire reprend là où la série s’était arrêtée : en 1987, Ryo Hazuki, un Japonais maître en arts martiaux, poursuit la traque du meurtrier de son père, Lan Di, dans la région de Guilin au sud de la Chine.
Les 17 ans écoulés depuis le précédent volet permettent à Shenmue III de proposer de nouvelles mécaniques de jeu ainsi qu’un système de combat plus riche qui améliore le gameplay. Une attention particulière a été portée à la création d’une expérience unique tant pour les fans de la licence que pour les nouveaux joueurs.
Depuis 2014, la société monégasque Shibuya Productions a notamment lancé les séries animées Astro Boy Reboot, Cobra: Return of Joe Gillian, le film d’animation Lilly et la Perle magique ou encore la série Petz Club diffusée sur France 4. La société est aussi organisatrice du Monaco Anime Game International Conferences, un évènement élitiste réservé à une poignée d’Otaku – fans de la culture nipponne – venus rencontrer leurs idoles.
Le jeu vidéo a besoin d’être innovant, d’avoir des bases solides d’histoire, de profondeur, d’être moins dans les débauches d’effets spéciaux. Et on partage cette vision.
Cédric Biscaye, Directeur de Shibuya Production, à propos de Yu Suzuki, créateur de la série Shenmue.
Fondateur de Shibuya Productions, société de production monégasque de films d’animation et de jeux vidéo, Cédric Biscay incarne le soft power monégasque à l'international.
C’est clairement les deux. Il est bien sûr évident que le Japon, par rapport à sa taille et à son histoire, est leader en ce domaine. C’est la raison pour laquelle le MAGIC que nous organisons à Monaco au Grimaldi Forum est populaire non seulement auprès de nos visiteurs européens, mais aussi auprès de ceux qui viennent des USA ou encore d’Amérique latine. Avec le MAGIC que nous organisons à Kyoto, nous voulons aussi montrer que Monaco a de nombreux atouts dans le domaine de la pop culture, au travers des projets portés par Shibuya Productions. L’image globale de la Principauté est de plus en plus rajeunie et tournée vers l’avenir.
Nous voulons combiner Art, science et éducation. En cela la présence exceptionnelle de S.A.I. la Princesse Akiko de Mikasa à la dernière édition du MAGIC Kyoto ou encore le Haut Patronage de S.A.S. la Princesse Charlene accordé au MAGIC Monaco sont des étapes déterminantes pour crédibiliser notre action.
Avec Shibuya Productions, nous avons conscience de représenter une part du soft power monégasque à l’international. C’est un élément qui me tient tout particulièrement à cœur et qui fait la fierté de toute l’équipe.
J’ai tout simplement envoyé un mail explicatif sur la boîte d’accueil de son entreprise, à New York, et l’on m’a recontacté peu de temps après pour me proposer un rendez-vous avec lui à Paris car il était intéressé…
Garry Kasparov est un homme vraiment intelligent. Il ne connait pas l’univers des mangas, mais il a tout de suite compris que grâce à cette œuvre, il pourrait toucher un public différent et également faire connaître les échecs au Japon, un pays où il existe de nombreux jeux plus populaires comme le Shogi ou encore le go.
Voilà bien une question qui intéresse des millions de joueurs dans le monde et qu’on me pose presque tous les jours ! Aujourd’hui, on ne peut pas dire que le développement de Shenmue IV ait réellement débuté. Ce qui est vrai, c’est que nous avons préparé avec l’équipe au Japon et Yu Suzuki du matériel pour pitcher le projet à des partenaires potentiels. Il s’agit de nombreux design et screenshots, mais également de vidéos « in game » dont le résultat est particulièrement bluffant.
