Le phoque moine peuplait autrefois toute la mer Méditerranée. Aujourd’hui, avec moins de 800 individus dans le monde, il fait partie des 10 espèces en danger critique d’extinction. La pêche, l’abattage délibéré et le tourisme de masse sont à l’origine du déclin de l’espèce.
Depuis 2013, la Fondation Prince Albert II de Monaco soutient un projet de sauvegarde du phoque moine de Méditerranée (ou Monachus monachus) sur l’île de Gyaros. Cette île grecque en recensait 70, soit la plus grosse concentration de l’espèce en méditerranée.
Le projet consistait à créer une aire marine protégée, en partenariat avec WWF, Tethys Research Institute et MOm.
« Un gros travail de sensibilisation des populations locales, des pêcheurs, des acteurs touristiques a été mené », indique Auriane Pertuisot, chargée de projets marins à la FPA2.
Au total, plus de 900 000 personnes ont ainsi été approchées. Pour surveiller la zone, des radars et un système de vidéosurveillance ont été mis en place, en liaison avec les garde-côtes.
Grâce à ce travail minutieux et ambitieux, les résultats sont au rendez-vous : au dernier recensement, on a compté 87 phoques moines au sein de la réserve, avec environ 9 naissances par an.
D’autres projets de sauvegarde du phoque moine devraient voir le jour en Turquie, à Madère ou encore en Mauritanie.
En avril 2019, la FPA2 a en effet lancé la « Monk Seal Alliance », avec pour vocation de réunir experts et financeurs afin d’amplifier la portée des actions menées par les spécialistes de la conservation du phoque moine sur le terrain.
